Appel à projets SESC-AUF

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Savoirs endogènes, savoirs contemporains : de nouvelles alliances pour les ODD

L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) – Direction Afrique du Nord, en partenariat avec l’ICESCO, l’Université Mohammed V de Rabat, l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), l’Ambassade de France en Mauritanie et HEM, lance un appel à projets pour la constitution de groupes de recherche (GDR) pluridisciplinaires et multi-acteurs de recherche-action-intervention autour de la rencontre entre les savoirs académiques (sciences contemporaines) et les savoirs traditionnels ou endogènes.

Les savoirs traditionnels désignent les connaissances, les savoir-faire, les techniques et les pratiques qui sont élaborés, préservés et transmis d’une génération à l’autre au sein d’une communauté. Ils font ainsi partie intégrante de son identité culturelle ou spirituelle et s’inscrivent dans un large éventail de domaines comprenant entre autres l’agriculture, l’architecture, la médecine, la gestion de
l’environnement et des rapports sociaux, etc.

L’idée qui est à la base de cet appel à projets est simple : au-delà de leur valeur patrimoniale (déjà considérable), tout n’est pas à jeter des savoirs traditionnels, de même que tout n’est pas vertueux dans les sciences et les techniques/technologies contemporaines. Il s’agit d’appuyer l’édification d’une science pratique réellement ouverte, cumulative, soutenable et à fort impact social. De plus, parce que nourrie de mémoire et d’expérience, d’apports, de témoignages et d’expertises aussi « de par en bas », cette science est ipso facto humaine, même lorsqu’il s’agit d’attaquer des problèmes tels que le stress hydrique, le gaspillage alimentaire, la destruction du patrimoine matériel ou la déforestation. Les techniques contemporaines ne suffisent plus à elles seules à relever ces défis globaux, car elles produisent souvent des effets secondaires particulièrement nuisibles. Le questionnement des savoirs ancestraux et le croisement des pratiques et savoir-faire constituent désormais un chemin sérieux et crédible qui mérite d’être interrogé davantage.

Dans cette perspective, les savoirs « endogènes », longtemps stigmatisés parce qu’identifiés, assimilés à des sociétés conservatrices, pour ne pas dire réactionnaires, peuvent donner une contribution significative :

Tout d’abord, ils ne sont pas liés à des brevets : ces savoirs sont généralement ouverts parce qu’ils relèvent non pas d’une propriété intellectuelle, mais au contraire d’une chaîne de transmission, généralement orale, entre acteurs anonymes. Le grand défi, dès lors que cette chaîne de transmission est brisée, est de les découvrir, expliciter (ils sont souvent tacites), documenter, et souvent reconstituer et réapprendre. ……..

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Lahcen kabiri

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